La vie humaine se manifeste à travers quatre grands courants d’énergie : l’individuel, le relationnel, le collectif et le global. Comprendre ces dynamiques permet de mieux saisir où les mémoires peuvent s’accumuler et comment les libérer pour rétablir la fluidité naturelle de l’élan vital.
La vie n’est pas un phénomène isolé. Elle se déploie à travers des couches d’interconnexion, des dynamiques successives qui relient l’individu à un tissu plus vaste. Comprendre ces courants permet de mieux appréhender où se logent les empreintes inconscientes, et comment les dissoudre pour restaurer l’unité intérieure.
Le premier courant est celui de l’individu lui-même : son corps, son esprit, son instinct de survie, son besoin d’épanouissement personnel. C’est la base, le centre. C’est là que les premières mémoires s’ancrent, souvent dès les premières années, dans les cellules du corps et le tissu émotionnel.
Le deuxième courant est le lien intime, la sphère des relations affectives, sexuelles et familiales. C’est là que se jouent les dynamiques de dépendance, de fusion, de rejet, de reproduction — et que s’enracinent des charges souvent profondes. Ces mémoires, lorsqu’elles ne sont pas reconnues, façonnent les choix relationnels à notre insu.
Le troisième courant est celui du groupe : amis, communauté, structure sociale, culture. Ce champ active des mémoires de reconnaissance, d’appartenance ou d’exclusion. Le besoin d’être vu, de contribuer ou de se protéger du collectif peut être influencé par des empreintes anciennes liées à la sécurité ou à la honte.
Le quatrième courant est l’élan global de vie : l’humanité dans son ensemble, l’espèce, la planète, le vivant. Ce niveau active les grandes mémoires liées à l’existence, au sens, au lien avec la Terre, à la notion d’héritage ou de responsabilité universelle.
Ces quatre courants sont présents en chacun. Ils ne s’opposent pas, ils s’enchevêtrent. Et les perturbations vécues dans l’un résonnent dans les autres. Une mémoire non transmutée dans le courant personnel peut créer des blocages dans le champ relationnel. Un trauma collectif ancestral peut freiner l’élan créatif individuel.
La transmutation des mémoires cellulaires ne consiste pas à traiter chaque domaine séparément, mais à reconnaître leur interconnexion. En libérant une charge à un niveau, c’est souvent toute une dynamique qui se réaligne.
L’être humain est un pont entre ces dimensions. Et plus ces courants s’harmonisent, plus l’élan vital circule sans entrave.
C’est en retrouvant cette circulation naturelle que l’on retrouve aussi le sentiment d’être pleinement vivant, relié, libre et cohérent.