L’être humain traverse une large gamme d’états vibratoires, de l’apathie la plus dense à la joie la plus expansive. Ces états ne sont pas figés : ils reflètent le degré de liberté intérieure disponible à un instant donné. La transmutation des mémoires permet de monter cette échelle naturellement.
Chaque être humain rayonne à une fréquence particulière. Ce rayonnement intérieur, perceptible dans l’attitude, la voix, le regard ou le ressenti, reflète un état de conscience, une manière d’être au monde. Ce que l’on appelle parfois “humeur” ou “tempérament” n’est en réalité qu’une manifestation d’un niveau vibratoire plus profond.
Cette échelle vibratoire peut être vue comme une cartographie des états intérieurs. Elle va des fréquences les plus denses — l’apathie, la peur, la colère, le désespoir — aux fréquences les plus élevées — la sérénité, l’enthousiasme, la gratitude, la présence lumineuse.
Ces états ne sont ni bons ni mauvais. Ils sont des indicateurs. Un être figé dans une fréquence basse ne l’est pas par choix, mais parce qu’il est enchevêtré dans des charges inconscientes : douleurs anciennes, événements non digérés, émotions cristallisées. Ces charges tirent la vibration vers le bas, et colorent toute la perception du réel.
Ainsi, quelqu’un en état de tristesse chronique n’est pas faible, il est habité par une mémoire encore active. De même, celui qui vit dans la rage défend souvent un territoire intérieur blessé qu’il n’a jamais pu protéger autrement. Chaque position sur l’échelle vibratoire est une conséquence, pas une essence.
La bonne nouvelle, c’est que cette échelle n’est pas fixe. Elle évolue. Et à mesure que les empreintes émotionnelles profondes sont reconnues et transmutées, la fréquence change. On “monte” naturellement dans l’échelle, non pas par effort, mais par allègement.
Une émotion pleinement traversée libère de l’espace. Une mémoire intégrée libère de l’énergie. Une prise de conscience sincère fait remonter la lumière là où il y avait de l’ombre.
Ce processus est progressif. L’on ne passe pas de l’effondrement à la joie expansive en un instant, mais chaque pas compte. Du ressentiment à la responsabilité. De la peur à la curiosité. De la fermeture à l’ouverture.
Cette évolution est un marqueur fondamental du travail de transmutation cellulaire. Car plus l’être monte sur cette échelle intérieure, plus il retrouve sa vision limpide, sa stabilité, son pouvoir créatif.
Et c’est dans cette vibration retrouvée que l’on cesse de survivre et que l’on commence réellement à vivre.