Lorsque les empreintes mémorielles chargées sont ramenées à la conscience et dissoutes, l’être humain retrouve un état de présence fluide, libéré des interférences inconscientes. Cet état naturel, non conditionné, marque le retour à sa souveraineté intérieure.
Il existe un état dans lequel l’être humain n’est plus freiné par les résidus de son passé. Un état dans lequel les réactions automatiques, les angoisses sans cause, les compulsions et les schémas répétitifs ont disparu. Ce n’est pas un état idéaliste ou inaccessible. C’est simplement ce que l’on retrouve lorsque les charges mémorielles ont été transmutées.
L’être réintégré est celui qui a récupéré l’espace de son intériorité. Il ne vit plus selon les échos du passé, mais en réponse consciente au présent. Il ne porte plus en lui les voix invisibles de l’histoire cellulaire, celles qui dictent sans prévenir, sabotent sans intention, influencent sans permission.
Il ne s’agit pas ici de perfection ou d’élévation morale. Il s’agit de désencombrement. De retour à la clarté fonctionnelle. De stabilité intérieure.
Cet état n’est pas une invention extérieure à l’humain. Il lui est inné. C’est le point de départ, et le point d’arrivée. Ce qui s’intercale entre les deux, ce sont les empreintes émotionnelles non digérées, les enregistrements subconscients d’instants de douleur, de peur ou de confusion, stockés sans traitement. Ce sont ces fragments qui, cumulés, créent une couche de brouillard dans le mental et dans le corps.
La transmutation permet à ces empreintes de remonter à la surface, dans un cadre de conscience sécurisant, jusqu’à ce qu’elles perdent leur densité. L’énergie qui y était figée est alors libérée. L’être devient plus présent, plus fluide, plus ancré.
Ce que l’on appelait problème disparaît, car le processus automatique qui le nourrissait a cessé. Ce que l’on croyait être un défaut de caractère s’avère n’être qu’un résidu émotionnel. Et ce que l’on pensait devoir changer à l’extérieur s’éclaire de l’intérieur.
L’être réintégré n’est pas un surhomme. C’est un être humain simplement dégagé de ce qui ne lui appartient plus. Il a retrouvé sa capacité d’attention pleine, son discernement, sa force vitale, son libre arbitre. Il n’est plus dirigé par des instructions inconscientes.
Et c’est à partir de cet état-là que la vraie création peut commencer.